Avec près de 90 % de ses échanges transitant par voie maritime, l’Afrique occupe aujourd’hui une place centrale dans le commerce mondial. Ses ports, véritables points névralgiques du commerce international, traitent chaque année des centaines de millions de tonnes de marchandises, assurant la connexion entre le continent et le reste du monde.
Mais derrière cette dynamique se cache une réalité plus complexe : les infrastructures portuaires doivent relever des défis sécuritaires croissants, allant des vols de cargaisons à la cybercriminalité.
Face à ces menaces croissantes, les ports africains, à l’image de ceux de Douala et Kribi au Cameroun, se sont transformés pour mieux répondre à ces défis. Avec l’expertise d’acteurs privés comme PortSec SA, des solutions ont été déployées, allant de la surveillance avancée à la modernisation des contrôles d’accès. Ces initiatives renforcent non seulement la sécurité de ces infrastructures clés, mais aussi leur capacité à soutenir les échanges commerciaux du continent.
Des hubs stratégiques sous pression
L’Afrique compte plusieurs ports d’envergure mondiale, qui assurent un rôle central dans le commerce international. Le port d’Abidjan, par exemple, est un véritable pilier économique pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique de l’Ouest. En 2022, il a traité près de 30 millions de tonnes de marchandises. Son importance dépasse les frontières ivoiriennes, car il sert également de point de transit pour les pays enclavés du Sahel comme le Burkina Faso et le Mali.
À quelques centaines de kilomètres, le port autonome de Lomé s’est imposé comme le premier hub de transbordement en Afrique de l’Ouest. Cette position stratégique attire de nombreux opérateurs, mais l’expose également à des risques accrus, tels que la contrebande et les intrusions. Malgré un trafic global qui ne cesse de battre des records depuis 2010, des plaintes répétitives pour vol qui ternissent l’image de ce port. En effet, de nombreuses pièces sont démontées sur les voitures importées et revendues dans les rues de Lomé.
Les ports africains face à la montée des cybermenaces
Les ports africains, déjà confrontés à des risques de sécurité ‘physiques’ tels que les vols et les intrusions, doivent désormais faire face à des cybermenaces croissantes. Le cas récent de l’Afrique du Sud illustre cette nouvelle réalité : en 2024, une cyberattaque a frappé les principaux ports du pays, dont Durban, Port Elizabeth, le Cap et Ngqura. Cette attaque a paralysé les opérations de Transnet, l’entreprise publique en charge de 60 % du trafic portuaire, pendant plusieurs jours, au moment de la saison d’exportation des agrumes.
Cet incident souligne l’ampleur des risques numériques auxquels les ports doivent faire face, affectant non seulement la gestion des opérations, mais aussi la fluidité du commerce, soulignant l’urgence de renforcer leurs dispositifs de sécurité pour préserver leur compétitivité.
Au Cameroun, Kribi et Douala passent un cap en matière de sûreté et d’efficacité
Au Cameroun, PortSec SA a laissé une empreinte durable sur deux ports stratégiques : Kribi et Douala. Si le port de Kribi, ultramoderne et conçu pour accueillir de plus grands navires, a bénéficié de l’installation de technologies de pointe pour synchroniser ses systèmes de sécurité, c’est au port autonome de Douala que l’impact de PortSec SA se révèle le plus significatif.
Pivot du commerce régional, Douala devait composer avec de sérieuses failles sécuritaires qui fragilisaient son efficacité et sa compétitivité. Vols de cargaisons, intrusions et gestion défaillante des accès exposaient le port à des risques majeurs.
Depuis 2019, le port autonome de Douala a connu des avancées significatives en matière de sécurité. L’intervention de PortSec SA a marqué un tournant majeur. Grâce à l’installation de systèmes de surveillance avancés et au renforcement des clôtures périmétriques, les incidents liés aux cargaisons ont nettement diminué.
En modernisant les infrastructures avec des contrôles d’accès biométriques et une vidéosurveillance en temps réel, PortSec SA a également renforcé la gestion des flux et limité les accès non autorisés.
Ces améliorations structurantes font aujourd’hui de Douala un modèle de sécurité portuaire en Afrique centrale. Car ces avancées ne se limitent pas à la sécurité. Elles ont permis à Douala d’augmenter son trafic maritime, d’améliorer ses recettes douanières et de renforcer son rôle de hub stratégique pour l’Afrique centrale. Cette transformation illustre comment une approche intégrée de la sécurité peut avoir des répercussions économiques et opérationnelles positives.
Le rôle des entreprises de sécurité portuaire va au-delà de la sécurisation des ports. Elles accompagnent les structures portuaires dans la construction d’infrastructures résilientes, capables de relever les défis d’aujourd’hui tout en se préparant à ceux de demain. C’est ce que souligne Tsafir Tzvi, directeur général de PortSec SA : “La transformation des ports ne se limite pas à leur sécurisation ; elle inclut également leur préparation à un avenir où la digitalisation croissante des opérations expose ces infrastructures à de nouveaux risques, notamment les cyberattaques”.
La sécurité portuaire est bien plus qu’une mesure technique : c’est un enjeu stratégique pour l’avenir économique de l’Afrique. En accompagnant des ports comme Douala et Kribi, des acteurs comme PortSec SA prouvent qu’avec des solutions adaptées et une expertise locale, il est possible de transformer les défis en opportunités. Alors que les flux commerciaux continuent de croître, sécuriser les ports africains est une priorité pour garantir leur rôle clé dans le commerce mondial.