Egypte : vers une hausse du salaire minimum

L’Égypte prévoit d’augmenter le salaire minimum des employés du secteur public à 7 000 livres égyptiennes (138,50 dollars) par mois à partir de juillet, a annoncé le ministre des Finances, Ahmed Kouchouk, lors d’une conférence de presse ce mercredi 26 février. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large de protection sociale.

À partir de juillet prochain, le salaire minimum des fonctionnaires, ainsi que celui des employés du secteur privé, sera augmenté pour atteindre 7 000 livres égyptiennes, soit une hausse de 16,7%. Cette mesure alignera ainsi le salaire minimum du secteur public sur celui du secteur privé, qui a été fixé début février.

Cette revalorisation des salaires s’inscrit dans une initiative plus large de protection sociale, dont le coût total est estimé entre 80 et 85 milliards de livres égyptiennes (soit environ 1,6 à 1,7 milliard de dollars), et qui prendra effet dès le début de la nouvelle année fiscale en juillet.

Par ailleurs, les fonctionnaires bénéficieront d’une augmentation de salaire de 15%, avec un minimum de 150 livres égyptiennes par mois. La prime de vie chère passera de 600 à 1 000 livres égyptiennes, à laquelle s’ajoutera une prime supplémentaire de 300 livres.

Les pensions de retraite connaîtront également une hausse de 15% à partir de la même date, selon le ministre.

En outre, le gouvernement a décidé de tripler l’aide apportée aux travailleurs irréguliers, qui percevront désormais 1 500 livres égyptiennes, grâce à un financement supplémentaire de 2 milliards de livres prévu jusqu’en juin 2026. Cette aide sera versée aux travailleurs informels enregistrés auprès du ministère du Travail.

Enfin, en complément de cette hausse du salaire minimum, un programme d’aide temporaire, estimé entre 35 et 40 milliards de livres égyptiennes (soit entre 692 et 791 millions de dollars), sera mis en place de mars à juin. Ce programme prévoit notamment une augmentation du financement du système de cartes de rationnement, afin de soutenir 10 millions de familles vulnérables durant les mois de mars et avril.