Professeure Francine Ntoum sur l’inclusion des femmes africaines dans les sciences
Paris, 3 mars 2025 – La présidente de la Fondation congolaise pour la Recherche médicale, la Professeure Francine Ntoumi, est l’invitée de la neuvième édition de Mon Heure d’Afrique. Ce « spécial 8 mars » lui est dédié à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes,car elle est l’exemple vivant qu’une meilleure inclusion des femmes dans la recherche scientifique est possible en Afriqueau bénéfice de tous. Dans « Femmes, Africaines, Scientifiques : comment percer le plafond d’ébène ? », la scientifique congolaise, connue mondialement pour ses recherches sur le paludisme, explique comment sa Fondation a réussi à faire passer en 15 ans le pourcentage de femmes chercheures de 0,5% à 12%, dans son pays.
L’émission sera diffusée en direct sur la chaine TV du groupe Financial Afrik, au Sénégal, à 14H00 GMT samedi 8 mars ainsi que par la Radiotélévision congolaise (RTC) à Brazzaville, puis disponible, ensuite, pour les télévisions africaines qui en feront la demande.
Pour prendre la mesure des progrès accomplis et du chemin qu’il reste encore à parcourir, MHA9 diffuse trois reportages sur la situation -contrastée- qui prévaut au Congo B en RDCet au Sénégal. Le premier reportage nous fait revivre la remise de 15 bourses régionales par la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM), avec le soutien de la Fondation Bayer, lors de la première édition de « Femmes et Sciences » à Brazzaville. Un an après, la FCRM a lancé, conjointement à Brazzaville et à Pointe-Noire, une vaste campagne nationale d’affichage sur le thème : « Transmettre l’ambition à toutes » dans le but de sensibiliser sur l’importance de n’exclure aucune femme, y compris celles qui sont handicapées, de la recherche scientifique. Le reportage réalisé à Kinshasa pour Mon Heure d’Afrique montre comment les scientifiques congolaises sont à la pointe de la recherche depuis la pandémie de la Covid-19, mais aussi les pesanteurs qui perdurent et freinent l’avancement de leur carrière. Tandis qu’à Dakar, les efforts continus depuis une vingtaine d’années pour encourager les femmes à persévérer dans les sciences tout en ayant une vie de famille aboutissent, aujourd’hui, à un taux de 35% de femmes dans la recherche scientifique, comparable à celui des pays du Nord.
En plus de ses activités de recherche sur les maladies infectieuses et de son travail de terrain avec sa Fondation, Professeure Francine Ntoumi est la première femme africaine à avoir pris la tête du secrétariat de l’Initiative Multilatérale sur le Paludisme. Elle est par ailleurs chef de laboratoire et professeure-associée à l’Institut de Médecine Tropicale de l’Université de Tübingen en Allemagne et enseignante-chercheuse à la Faculté des Sciences et Techniques de l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville. Elle a publié ses travaux dans des revues scientifiques prestigieuses et a reçu plusieurs prix et distinctions, notamment les prix Kwame Nkrumah, Georg Forster, Christophe Mérieux et la Croix du service fédéral allemand.
Elle est challengée par trois expertes sur les conditions d’un passage à l’échelle pour que ses initiatives, en faveur d’une plus grande inclusion des femmes dans la recherche scientifique, puissent être dupliquées en Afrique et dans le reste du monde. La coordinatrice du Programme L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science, Annapaola Coppola, l’interroge sur les leviers nécessaires, selon elle, pour permettre ce passage à l’échelle et comment l’Unesco peut l’aider dans son plaidoyer, notamment en Afrique centrale où les besoins d’investir dans la recherche scientifique et d’y associer davantage de femmes sont énormes. La responsable du réseau Gabriel, Florence Pradel, de la Fondation Mérieux, dont la vocation est de renforcer les capacités de recherche appliquée dans les pays du Sud, l’interroge sur la présence de scientifiques africaines dans les projets de recherche collectifs menés par des laboratoires de ce réseau, -que Francine Ntoumi vient de rejoindre-, et comment les faire bénéficier d’expériences menées sur d’autres continents. Enfin, la présidente d’AFRIVAC, Anne Marie Mbengue Seye,
la challenge sur le vaccin anti paludisme et le rôle que des fondations locales comme la sienne pourrait jouer pour orienter ou compléter les actions de grandes organisations internationales telles que le Fonds mondial, Roll Back Malaria ou Gavi ?
Conçue et réalisée par la journaliste Christine Holzbauer Gueye, l’émission Mon Heure d’Afrique défend -depuis son lancement en 2021- un point de vue africain indépendant par le biais de reportages réalisés en Afrique par des télévisions africaines partenaires. Spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ce reporter chevronné a sillonné le continent en tant que correspondante de grands journaux français à partir de Bamako (Mali) puis de Dakar (Sénégal), où elle a vécu plus de quinze ans, avant son retour en France en 2016. En parallèle à l’émission qu’elle produit, réalise et présente, elle a créé une association éponyme destinée à promouvoir la liberté d’expression en Afrique et dans les diasporas africaines par l’amélioration des contenus audiovisuels afin qu’ils soient impartiaux et vérifiés.
L’association Mon Heure d’Afrique accompagne les Journalistes Reporter d’Image (JRI) et les chaines partenaires qu’elle sollicite pour la réalisation de reportages dans ses émissions. Elle propose ou participe à des séminaires pour aider les rédactions des chaînes africaines nationales ou locales à lutter contre les fakes news. MHA aide également les télévisions africaines qui n’en auraient pas encore à créer une rubrique « Vrai ou Faux » et à la diffuser de façon pérenne sur leurs antennes.
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