Gabon/Présidentielle 2025 : les trois candidats de l’opposition qui vont défier Brice Oligui Nguema

Pour le premier tour de la présidentielle gabonaise qui se tiendra le 12 avril 2025, le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), Brice Clotaire Oligui Nguéma, aura finalement à faire face à trois principaux candidats de l’opposition dont l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo, Alain Claude Bilie-By-Nzé, ainsi que que l’inspecteur des services adjoint à la direction générale des impôts, Joseph Lapensée Essingone, et Stéphane Iloko Boussengui, un dissident de la plateforme « Ensemble pour le Gabon » dirigée par Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Cette liste définitive des candidatures a été dévoilée au peuple gabonais le dimanche 9 mars 2025 par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hermann IMMONGAULT. Qui révèle que ces candidatures ont été validées après l’étude par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (Cnocer).

L’on apprend de la déclaration finale lue par le membre du gouvernement gabonais que ces personnalités ont pu passer entre les mailles d’un double filet. Au départ, et au terme du processus de dépôt des candidatures dont le dernier délai était fixé au 8 mars 2025, la Cnocer en avait enregistré 23. Selon le ministre gabonais de l’Intérieur dans sa déclaration du 9 mars 2025, une première sélection a permis de retenir 19 postulants. C’est de cette dernière liste que l’organe en charge de l’organisation et de la gestion des élections et référendums au Gabon a sélectionné les quatre mousquetaires qui vont s’affronter dans un premier round le 12 avril 2025.

Seulement, annonce Hermann Immongault, la partie n’est pas terminée. En effet, souligne-t-il dans sa déclaration, les 19 autres postulants dont les dossiers ont été rejetés disposent d’un délai de 72 heures pour contester cette décision devant la Cour constitutionnelle de la transition. Ce recours leur permet de soumettre leurs arguments et de demander un réexamen de leur dossier. Mis à part Pierre Claver Manganga Moussavou, dont l’âge, 72 ans, est au-delà de la limite (70 ans) prévue par la Constitution du pays pour un candidat à la présidentielle, les autres candidats recalés sont optimistes quant à la suite réservée à leurs dossiers qui, pour la plupart, étaient incomplets surtout en ce qui concerne la caution, 30 millions de FCFA (environ 50.000 USD), fixée par la Constitution.

Pour rappel, au Gabon, le CTRI, créé par les militaires qui ont pris le pouvoir après le coup d’État du 30 août 2023 avait annoncé le 13 novembre 2023 dans un communiqué le chronogramme indicatif de la transition politique qui prendra fin en août 2025 à l’issue des élections. Ce qui limite la durée de cette transition à deux années.