La décision de Bank Al-Maghrib (BAM) de baisser son taux directeur de 25 points de base à 2,25% reflète une approche proactive pour stimuler la croissance économique dans un contexte d’inflation maîtrisée et de nécessité de soutien accru à l’activité économique et à l’emploi.
En 2024, l’inflation a ralenti de manière significative, atteignant un niveau moyen de 0,9%, grâce à des politiques efficaces et un contrôle rigoureux des prix. Cette baisse est considérable étant donné les niveaux élevés des années précédentes. Bank Al-Maghrib prévoit une légère accélération de l’inflation, oscillant autour de 2% pour les deux prochaines années, reflétant une stabilité et une continuité dans les politiques de contrôle des prix, malgré les incertitudes liées aux tensions géoéconomiques et à l’évolution de l’offre de produits agricoles.
La réduction du taux directeur vise à abaisser le coût du financement, ce qui peut encourager les investissements et la consommation. Cela est essentiel dans le contexte actuel où la croissance économique, bien que solide dans le secteur non-agricole avec une progression de 4,2% en 2024, reste vulnérable aux aléas climatiques affectant le secteur agricole. La prévision de croissance pour l’économie nationale est optimiste, avec une accélération graduelle attendue pour atteindre jusqu’à 4,2% en 2026.
Une initiative notable de la BAM est la mise en place d’un programme de soutien au financement des TPE, incluant un refinancement des banques à un taux préférentiel équivalent au taux directeur moins 25 points de base. Cette mesure est destinée à stimuler directement l’entrepreneuriat et la petite entreprise, secteurs clés pour la création d’emplois et l’innovation dans l’économie marocaine.
Conséquences sur les Comptes Extérieurs et les Finances Publiques:
L’effet de cette politique sur les comptes extérieurs semble positif, avec une hausse attendue des exportations, notamment dans les secteurs du phosphate et de l’automobile. Cependant, le déficit du compte courant pourrait se creuser à court terme avant de s’améliorer. Sur le plan des finances publiques, une gestion prudente a permis d’améliorer les recettes et de contrôler les dépenses, projetant une réduction graduelle du déficit budgétaire.