« Nous encourageons les Africains à devenir des dragons de l’industrie »
En marge de The Okwelians Summit, du 19 au 21 mars 2025 à Yaoundé, Financial Afrik a rencontré Stéphane Tiki. Notre interlocuteur est revenu sur ses ambitions pour l’économie de l’Afrique au centre de laquelle, selon lui, la Zone de libre-échange africaine (ZLECAF) doit jouer un rôle stratégique.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les deux accords de partenariats que vous venez de conclure ?
Le partenariat avec la Chambre de commerce européenne du Cameroun, présidée par Yanis Arnopoulos, illustre la volonté du groupement du patronat francophone, dont j’ai l’honneur d’être le porte-parole et le directeur, d’établir un pont solide entre l’Europe et l’Afrique. Il vise à favoriser l’implantation d’entreprises européennes au Cameroun, un pays riche en opportunités, tout en donnant aux entreprises camerounaises la possibilité d’apporter leur savoir-faire et leur valeur ajoutée en Europe. Trop souvent, on imagine que c’est l’Europe qui apporte quelque chose à l’Afrique, mais l’inverse est tout aussi vrai, et nous sommes là pour le démontrer.
Pour le second, il s’agit d’un accord avec la Chambre de commerce du Canada en Afrique, une initiative essentielle dans un monde en pleine mutation. Ce partenariat ouvre la voie à des échanges commerciaux accrus entre les entreprises canadiennes et le marché africain, en particulier le Cameroun. Nos entrepreneurs camerounais auront également l’opportunité de s’implanter au Canada, consolidant ainsi un axe économique fort entre l’Europe, l’Afrique et le Canada, dans le cadre d’une francophonie économique ambitieuse.
A travers ces deux partenariats, notre organisation, qui rassemble 20 millions de PME réparties dans 80 pays francophones, dont 40 pays africains, veut aller au-delà des schémas traditionnels et bâtir une relation économique équilibrée et mutuellement bénéfique. Ceux qui investissent en Afrique doivent prospérer, mais les entrepreneurs africains doivent également tirer profit de ces échanges. Notre rôle est de construire ces ponts pour créer des routes solides, car nous savons que c’est par l’économie que se développe une nation, et plus particulièrement par le biais des PME. Contrairement aux grands groupes qui consomment la richesse, les PME la créent. Elles forment la main-d’œuvre locale, structurent l’écosystème économique et ouvrent de nouvelles perspectives aux jeunes.
Nous travaillons avec des acteurs engagés, comme un incubateur de startups que j’ai récemment découvert : Enovation Factory. Ces structures jouent un rôle clé en formant les jeunes talents africains et en leur offrant l’accompagnement nécessaire pour transformer leurs compétences en succès entrepreneurial. Grâce à des initiatives comme celle-ci, nous donnons aux entrepreneurs de demain les outils et les conseils dont ils ont besoin pour bâtir des entreprises solides et innovantes.
Quels sont les secteurs visés par ces partenariats ?
Tout d’abord, l’agriculture. Trop souvent perçue comme un choix par défaut, elle est en réalité un secteur stratégique. Loin d’être une solution de repli pour ceux qui échouent ailleurs, l’agriculture est fondamentale car elle nous nourrit, nous hydrate, répond à nos besoins les plus élémentaires.
Aujourd’hui, grâce à l’agrotech et l’agribusiness, elle évolue et s’impose comme un moteur de croissance. Nous avons, dans ce domaine, une figure de référence : Charlotte Libog, une experte en agribusiness originaire du Cameroun, qui joue un rôle clé dans cette transformation.
Le numérique et la tech occupent également une place centrale. Nous avons vu émerger des structures d’innovation comme l’incubateur start-up Enovation Factory, qui soutient des projets technologiques d’avenir. Le Cameroun dispose même de son premier think-tank dédié au numérique, porté par un jeune entrepreneur talentueux, Lionel. D’autres innovateurs brillent dans les domaines de la fintech, de la formation et de l’éducation. Récemment, j’ai assisté à un concours de pitchs de start-up où des jeunes présentaient des solutions révolutionnaires dans ces secteurs.
Notre approche repose sur l’intelligence économique. Nous analysons les besoins du marché avant d’orienter les jeunes vers des opportunités viables. Le chômage des jeunes est un défi majeur, et il est urgent d’adapter la formation aux secteurs porteurs d’emplois. Nous devons cesser de préparer des générations entières à des métiers qui ne recrutent pas car il est temps d’encourager les jeunes à s’inspirer de Danpullo, Dangote et d’autres capitaines d’industrie.
Le rôle des incubateurs et des start-ups ne peut être sous-estimé. Nous avons en Afrique une réserve de talents incroyables et des écosystèmes innovants qui méritent d’être mis en avant. Trop souvent, nous nous focalisons sur ce qui ne fonctionne pas. Or, en tant qu’optimiste engagé, je suis convaincu que nous devons aussi valoriser ce qui fonctionne, montrer l’exemple et inspirer la jeunesse à bâtir sur ces succès.
Au-delà de l’agriculture, de l’éducation, de la formation et du numérique, deux autres secteurs sont essentiels à mes yeux : la culture et le sport.
Autrefois considérés comme de simples passions, ces domaines sont désormais de véritables industries. Nous devons reconnaître leur potentiel économique et les structurer comme des secteurs d’investissement stratégiques. Le sport et la culture rassemblent, inspirent et génèrent des opportunités. J’ai grandi avec des posters de Samuel Eto’o dans ma chambre, et aujourd’hui, j’aimerais que nous puissions former la prochaine génération de talents.
Le rôle du patronat est aussi d’accompagner ces industries, d’encourager les décideurs économiques à investir dans des centres de formation pour que demain, nous ayons de nouveaux Samuel Eto’o, de nouveaux talents de la musique comme Tayc ou Charlotte Dipanda. Ces secteurs ont besoin de financements, mais ils apportent aussi une immense valeur sociale et économique.
Voilà, en somme, les domaines clés sur lesquels nous devons concentrer nos efforts pour bâtir une économie dynamique, inclusive et tournée vers l’avenir.
Comment comptez-vous faciliter l’accès aux financements aux entrepreneurs africains dans le cadre de ces partenariats ?
Le faible accès aux financements est un défi, et pas seulement ici. C’est une réalité sur tout le continent. Mais permettez-moi de dire deux choses essentielles. D’abord, être entrepreneur, c’est accepter de prendre des risques, de se lancer dans une aventure. C’est même le seul métier où l’on s’engage avec passion en espérant un débouché réussi. Personnellement, je crois fermement que l’entrepreneuriat fonctionne mieux lorsqu’il repose sur une dynamique collective.
Adam Smith, qui m’a beaucoup inspiré, disait : « Spécialisez-vous dans ce que vous faites le mieux et entourez-vous de personnes compétentes dans les domaines où vous l’êtes moins. » Un autre homme qui m’a marqué, c’est Nelson Mandela, avec cette phrase : « Je ne perds jamais. Soit j’apprends, soit je gagne. »
Alors, aux jeunes qui nous écoutent, je veux dire : tentez l’aventure ! Chaque difficulté est une opportunité d’apprentissage. Regardez un bébé : il ne naît pas en sachant marcher. Il pose un pied, puis un autre, tombe, se relève, pleure parfois… mais finit par courir. L’entrepreneuriat, c’est pareil. On tombe, on se relève, et on apprend à avancer. Bien sûr, il y a des obstacles, que ce soit la constitution d’une équipe, la gestion d’un projet ou le financement. Comment y répondons-nous ? J’ai deux casquettes, et je vais vous en parler.
D’abord, en tant que chef d’entreprise, je peux vous dire que nous finançons des projets. À travers l’Afrique, nous évaluons la rentabilité, la viabilité et la fiabilité des initiatives, et nous mettons en place des solutions adaptées pour leur financement.
Ensuite, voici une exclusivité pour vous : nous travaillons sur la création de la première banque de la diaspora en France. Ce projet, porté par des membres de la diaspora, vise à répondre aux besoins spécifiques des entrepreneurs africains. Attention, ce n’est pas une initiative sectaire, mais une façon de proposer des solutions adaptées à ceux qui connaissent nos réalités, nos parcours, et nos défis. Jean-Jacques Rousseau disait : « L’homme est un animal social. » Nous avançons mieux avec ceux qui nous comprennent. Enfin, nous collaborons avec des institutions comme l’Agence française de développement (AFD) et la Banque publique d’investissement (BPI), qui disposent de fonds pour soutenir l’entrepreneuriat.
Alors oui, ces solutions ne résoudront pas tous les problèmes d’un coup. Mais si elles permettent à trois, quatre ou cinq entrepreneurs d’accéder à un financement, ces derniers pourront à leur tour aider d’autres entrepreneurs, et ainsi de suite. Le changement se construit pas à pas.
Ces initiatives concernent-elles uniquement le Cameroun, ou avez-vous des projets plus larges pour l’Afrique dans les prochaines années ?
Le Cameroun, c’est mon pays. J’y suis profondément attaché. D’ailleurs, je l’ai dit hier (20 mars 2025) au journal télévisé de la CRTV : c’est ici que je suis né. Et hier, j’ai vécu un moment fort en retournant à mon ancienne école primaire, La Patience. J’y ai retrouvé mon maître de CM1, un moment chargé d’émotion, qui m’a permis de transmettre et d’encourager la nouvelle génération.
Un autre modèle qui m’inspire est Kobe Bryant et sa Mamba Mentality : l’idée que la transmission et l’héritage sont essentiels. Cela dit, je n’ai pas de projet spécifique au Cameroun car, pour être honnête, je n’y réside pas. Mais pour l’Afrique, oui, j’agis concrètement. Tous les quinze jours, je visite un pays du continent pour apporter de la valeur ajoutée, notamment en accompagnant des PME. Certaines ont déjà pris pied au Cameroun, dans la santé, le médical ou le numérique.
Quelle est la place du Cameroun dans vos activités ?
Dès qu’une entreprise étrangère cherche un pays stratégique pour s’implanter en Afrique, je suis le premier à promouvoir le Cameroun. Pourquoi ? Parce que ce pays est une terre d’opportunités, un véritable condensé du continent, où le talent est omniprésent. Il suffit de connecter ce savoir-faire avec le faire-savoir, de relier l’offre et la demande pour propulser le Cameroun à la hauteur qu’il mérite. C’est cela, mon engagement. J’accompagne également les entrepreneurs qui souhaitent investir ici et j’échange avec de nombreuses figures camerounaises qui ont réussi. J’ai d’ailleurs fondé un club d’excellence, Powerhouse, où nous honorons ceux qui brillent. En décembre, nous avons accueilli Francis Ngannou à Paris pour célébrer son parcours. Dès qu’un Camerounais ou un membre de la diaspora réalise une prouesse, je veux que nous soyons fiers, que nous le soutenions.
Trop souvent, nous sombrons dans ce que j’appelle le panier de crabes, où la réussite d’un autre est perçue comme une menace. Il est temps de briser ce schéma et d’adopter un nouveau paradigme, celui de l’addition : toi + moi = une valeur ajoutée. Ensemble, nous sommes plus forts. Mon action ne s’arrête pas au Cameroun. J’ai déjà accompagné des PME au Congo-Brazzaville et en RDC. En mai prochain, j’organise en Côte d’Ivoire un forum avec le Groupement du Patronat francophone, où 700 à 800 PME seront réunies. J’ai invité The Okwelians, sous l’impulsion de Jonathan Nyemb, pour créer des synergies entre les écosystèmes économiques camerounais et ivoirien.
Et ce n’est pas tout. J’encourage la collaboration avec des entreprises venues du Canada, de Roumanie, d’Israël. L’idée est de bâtir un réseau solide, un marché interconnecté qui transcende les barrières.
Croyez-vous que la Zone de libre-échange continentale (ZLECAF) puisse apporter une plus-value en Afrique dans le cadre de vos activités ?
Je vais peut-être paraître prétentieux mais je me compare parfois à Galilée. Il a affirmé que la Terre tournait autour du Soleil et a été persécuté pour avoir eu raison trop tôt. Aujourd’hui, je prends le risque de vous dire que la ZLECAF sera la clé de la transformation économique de l’Afrique.
Quand nous aurons levé les frontières, simplifié les taxes et favorisé la libre circulation des biens et des personnes, tout changera. Imaginez un Camerounais pouvant se rendre à Kinshasa sans visa, un entrepreneur ivoirien exportant librement vers l’Afrique de l’Est. Ce jour-là, nous exploiterons enfin la puissance de notre marché de 54 pays. Regardez l’Union européenne : en 1957, elle s’est unie autour du charbon et de l’acier. Aujourd’hui, c’est un géant économique. Pourquoi ne pourrions-nous pas, nous aussi, bâtir un marché commun africain fondé sur la confiance et la coopération ?
On entend souvent que l’Afrique est « le continent de demain ». Moi, je veux qu’elle soit le continent d’aujourd’hui. L’intérêt mondial pour l’Afrique est évident : Sommet Europe-Afrique, Sommet Chine-Afrique, Sommet Russie-Afrique… Tous veulent bâtir des ponts avec notre continent.
Mais ce que je rêve de voir, c’est un changement de dynamique. Ce n’est plus à nous d’aller quémander en Europe ou en Amérique. C’est à eux de venir ici, parce que la valeur ajoutée est en Afrique.
Cela implique aussi une nouvelle attitude de la diaspora. Nous ne sommes pas attendus comme des sauveurs. Sur le terrain, des entrepreneurs se battent déjà, construisent et réussissent. Ce que nous devons faire, c’est additionner nos forces. Apporter notre 0,1 % de valeur ajoutée, nos compétences acquises à l’étranger, et les fusionner avec le savoir-faire local. C’est ainsi que nous avancerons.
L’Afrique doit s’imposer comme un acteur économique central, où les sommets se tiendront sur notre sol, à nos conditions. C’est en travaillant ensemble, en brisant les barrières et en valorisant nos atouts que nous bâtirons le futur que nous méritons.
Au terme de ce sommet, y a-t-il déjà un engagement concret d’entreprises, que ce soit ici ou ailleurs, pour investir ?
Je vais essayer de vous répondre et, déjà, nous sommes d’accord sur un point essentiel : je suis quelqu’un de très concret. Vous l’avez vu avec toutes les propositions que j’ai formulées, notamment sur les besoins de financement, où j’ai apporté des solutions précises et détaillées. Alors, pour être honnête : pour l’instant, non. Mais permettez-moi un peu d’humour : la signature a eu lieu hier à 14 heures. Nous sommes aujourd’hui à 14 heures… en 24 heures, le monde n’a pas changé !
Ce que je peux vous affirmer, c’est que le Groupement du patronat francophone représente 20 millions de PME. Notre rôle, à travers ces partenariats, est de promouvoir le Cameroun et d’y attirer des entreprises. Et pour être encore plus transparent, je vais vous dire que j’emmène déjà, tous les deux mois, entre 10 et 15 entreprises dans différents pays. Je n’ai pas attendu de signer un Memorandum of Understanding (MoU) pour agir. C’est mon quotidien. Il y a deux semaines, j’étais en Tanzanie ; trois semaines auparavant, en Côte d’Ivoire. La semaine prochaine, je pars au Congo, puis dans 15 jours au Gabon, toujours accompagné d’entreprises.
Ce MOU, cependant, va renforcer notre action collective. Comme je le dis souvent : on est plus fort ensemble. Par exemple, notre partenaire, président de la Chambre de commerce européenne au Cameroun, est rentré à Douala. Dans quelques jours, il pourra nous fournir un document détaillant les entreprises membres de sa chambre intéressées par des opportunités ici ou souhaitant s’internationaliser.
Nous allons croiser ces informations avec celles des entreprises du Groupement du Patronat Francophone désireuses de s’implanter au Cameroun. C’est ainsi que nous avancerons. Même logique avec notre partenaire canadien, qui représente la Chambre de commerce du Canada en Afrique : il identifiera les entreprises canadiennes prêtes à investir, et nous, en tant que facilitateur économique, nous les accompagnerons dans leur installation, que ce soit au Congo, au Maroc, en Tunisie ou en Côte d’Ivoire.
C’est du concret, du concret, et encore du concret.
A qui s’adressera en priorité la Banque de la diaspora africaine dès son lancement ? Aux Africains installés à l’étranger ? Aux investisseurs camerounais en Afrique ? A quelles conditions ?
J’aime beaucoup votre question, et je vais vous répondre avec la même franchise que depuis le début de notre entretien. La Banque de la diaspora, dans un premier temps, s’adressera avant tout aux diasporas. Pourquoi ? Parce que je n’aurais jamais la prétention de créer une banque dans un pays où je ne vis pas. Il faut être lucide.
J’ai pensé à cette banque pour une raison simple : j’ai constaté que beaucoup de membres de la diaspora souhaitent obtenir des prêts pour investir dans leur pays d’origine. Mais soyons honnêtes : lorsqu’un Camerounais de l’étranger veut monter un projet à Édéa, le banquier européen ou américain à qui il s’adresse connaît-il réellement la ville ? Pour beaucoup, le Cameroun, c’est le pays de Roger Milla. Mais Édéa ? Est-ce une ville ? Un village ? Une zone rurale ? Il n’en a souvent aucune idée.
Et c’est normal ! De la même manière, un Français qui voudrait investir au Cameroun pourrait dire qu’il vient de Limoges. Mais un banquier camerounais se poserait la question : Limoges, c’est où ? Chacun connaît mieux le terrain sur lequel il a grandi. Ce n’est pas un jugement, juste un constat.
Ainsi, quelqu’un qui veut investir à Édéa sera bien plus rassuré s’il s’entoure de personnes connaissant le terrain. C’est là que cette banque intervient : elle facilitera l’accès au financement, à condition bien sûr que le projet soit rentable et fiable. L’objectif est toujours le même : contribuer au développement économique du continent.
Si un membre de la diaspora a un projet solide mais manque de soutien financier, cette banque pourrait lui donner sa chance. Et si son projet réussit, il créera des emplois, développera les compétences locales, améliorera le pouvoir d’achat et la valeur ajoutée. Mon idée vient de là : comment rendre les choses plus simples pour ceux qui veulent participer au développement de leur pays, même modestement ? Parce que même 0,01, c’est toujours plus que 0.
Et vous me poussez à une réflexion encore plus large. En discutant avec vous, une autre idée germe : pourquoi ne pas créer un pont dans l’autre sens ? Aujourd’hui, on parle des diasporas qui veulent investir en Afrique. Mais peut-être que cette banque pourrait aussi accompagner les entrepreneurs africains souhaitant s’implanter en Europe. Après tout, ces entrepreneurs sont les diasporas de demain !
Je pense que ce serait un modèle économique idéal : une banque qui accompagne la diaspora dans son pays d’origine, et qui, en parallèle, aide les entrepreneurs du continent à tenter leur chance à l’international. Ce n’est pas encore un projet complètement défini, mais c’est une réflexion que je veux approfondir. Et je vous en fais la promesse : dès mon retour à Paris, je vais en parler avec mes associés pour étudier cette possibilité. L’idée d’un fonds actif des deux côtés me semble être une véritable opportunité.