Le Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA ) a tenu sa première session de l’année 2025 ce jeudi 3 avril à Dakar. Plusieurs décisions stratégiques ont été adoptées à l’issue de cette rencontre, placée sous la présidence d’Adama Coulibaly, ministre ivoirien des Finances et du Budget.
Parmi les principaux points abordés figure le rapport sur la situation économique et monétaire de la zone UMOA au 31 décembre 2024. Le document présente une analyse actualisée de la conjoncture, marquée par des perspectives favorables en matière de croissance et de maîtrise de l’inflation. Un outil essentiel pour orienter les politiques économiques des États membres.
Le Conseil a également validé le cadre stratégique de la politique régionale en matière d’inclusion financière pour les cinq prochaines années. Objectif : renforcer l’accès des populations aux services financiers dans toute la zone.
Autre décision marquante : la désignation de l’autorité macroprudentielle de l’Union, chargée de veiller à la stabilité du système financier. Le Conseil a par ailleurs entériné l’application de l’article 68 des statuts de la BCEAO, relatif au mandat des membres du Comité de politique monétaire.
Les ministres ont aussi approuvé les comptes de la BCEAO pour l’exercice 2024 et l’affectation des résultats financiers. Des ajustements ont été apportés à la convention régissant la Commission bancaire de l’UEMOA, notamment sur la composition du collège de supervision.
Concernant la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), les comptes annuels et le rapport d’activité pour 2024 ont été validés, confirmant la solidité financière de l’institution.
Enfin, des avis ont été émis sur deux projets majeurs à venir : un acte additionnel relatif au pacte de convergence et de solidarité entre les États membres, et un règlement visant à moderniser son application. Le Conseil a également adopté un texte approuvant les comptes financiers des organes de l’Union pour l’exercice 2023, sur la base des travaux de la Cour des comptes de l’UEMOA.
Cette première session de l’année confirme la volonté de l’Union de consolider ses acquis économiques tout en adaptant son cadre institutionnel aux nouveaux défis.