La première session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) pour l’année 2025 a démarré ce jeudi 3 avril à Dakar (Sénégal). Cette réunion est présidée par Adama Coulibaly, ministre ivoirien des Finances et du Budget et président de l’instance. Dans son allocution d’ouverture, Adama Coulibaly a mis en avant la situation économique actuelle de l’Union ainsi que ses perspectives.
À l’entame de son intervention, l’Ivoirien a en effet souligné la résilience et la dynamique positive de l’économie régionale, affirmant que « l’activité économique au sein de l’Union est restée dynamique ». Pour preuve, « l’Union a enregistré une croissance économique estimée à 6,2 % en 2024, contre 5,3 % en 2023, soutenue par une accélération de la production dans les secteurs manufacturier et agricole. Par ailleurs, le taux d’inflation a connu une baisse significative, s’établissant à 2,9 % au quatrième trimestre 2024, contre 4,1 % au trimestre précédent », a-t-il souligné.
Sur le plan budgétaire, le déficit global, en base engagements, s’est réduit à 5,1 % du PIB à fin décembre 2024, contre 6,2 % un an plus tôt.
Les échanges extérieurs des pays de l’Union ont également montré des signes d’amélioration d’après le président du conseil des ministres. Le déficit du compte courant a diminué, passant de 9,4 % du PIB en 2023 à 6,4 % en 2024, grâce à une amélioration des termes de l’échange et à l’augmentation des exportations d’hydrocarbures. Une évolution favorable qui a permis au solde global de la balance des paiements d’enregistrer un excédent de 3 013,9 milliards de francs CFA.
Les projections pour 2025 restent optimistes, avec une croissance du PIB prévue à 6,3 %, portée par la bonne performance des secteurs agricole et manufacturier. Le taux d’inflation devrait continuer sa baisse pour atteindre 2,7 %, sous l’effet du recul des prix mondiaux des produits alimentaires et pétroliers importés, ainsi que d’une meilleure production agricole.
En matière de finances publiques, le déficit budgétaire est attendu à 3,7 % du PIB, en lien avec les efforts de consolidation budgétaire des États membres.
Concernant le secteur extérieur, la balance des paiements devrait rester excédentaire, avec un solde global estimé à 1 702,3 milliards de francs CFA en 2025. Cette tendance, précise-t-on, sera favorisée par une amélioration continue des termes de l’échange, une progression des productions agricole et pétrolière, ainsi qu’une mobilisation accrue des ressources extérieures par les États membres.