Londres le 8 avril 2025. Par une matinée de printemps typiquement londonienne — un brin grise, mais économiquement prometteuse — la Bourse de Londres a troqué ses discussions habituelles sur la livre sterling et les taux de la BoE contre un accent plus chaleureux : celui de l’Afrique de l’Ouest.
Ce mardi 8 avril 2025, la capitale britannique a accueilli une nouvelle édition des BRVM INVESTMENT DAYS, sous le thème évocateur : « Explorer les opportunités d’investissement de portefeuille dans l’UEMOA ». Une édition au parfum béninois, puisque le Bénin était à l’honneur — et ce n’est pas pour faire de la figuration.
Un casting économique de haut vol
Réunissant la crème de la crème des institutions régionales (Commission de l’UEMOA, AMF-UMOA, BRVM…) et des investisseurs anglo-saxons en quête de nouveaux terrains fertiles, l’événement avait des allures de « speed dating » économique. Sauf qu’ici, on ne cherche pas l’amour, mais un bon rendement avec un risque maîtrisé.
Représentant le Bénin, Madame Adidjatou Hassan, Directrice Adjointe de Cabinet du Ministre d’État Romuald Wadagni, a invité les investisseurs à « miser sur la transformation économique du Bénin ». Le message est clair : l’Afrique de l’Ouest ne vient plus quémander, elle vient proposer. Et pas n’importe quoi : une région en pleine mutation, structurée et prête pour les grands flux de capitaux.
Londres, terre d’accueil pour les ambitions africaines
Entre une gorgée de thé (sans sucre, crise énergétique oblige) et un regard sur le FTSE 100, les investisseurs ont découvert les attraits du marché financier régional de l’UEMOA : un marché qui a de plus en plus la cote — sans mauvais jeu de mots — grâce à la stabilité macroéconomique et la résilience des pays membres.
Les discussions ont tourné autour de quatre grands axes :
- Les perspectives économiques de l’Afrique et de l’UEMOA
- Les opportunités d’investissement au Bénin
- Les défis et atouts du Marché Financier Régional
- La dette souveraine dans l’Union
Autrement dit, un programme copieux, mais digeste — surtout pour des investisseurs friands d’exotisme… financier.
Quelques idées pour muscler notre marché
Parmi les pépites à retenir de cette journée :
- Les pays de l’UEMOA doivent continuer à jouer la carte de la discipline budgétaire : la rigueur, c’est sexy.
- La transparence des entreprises cotées est plus que jamais une priorité : fini les chiffres flous, place aux bilans bien éclairés.
- La digitalisation ? Une nécessité. Les investisseurs veulent cliquer, pas faxer.
- Il faut mobiliser l’épargne locale : qui mieux que nous pour investir chez nous ?
- Les nouveaux produits financiers (green bonds, sukuk, ETFs…) doivent passer de l’état d’idée à celui d’outil concret.
- Enfin, l’intégration des bourses africaines n’est plus un rêve panafricain, mais un levier de croissance à activer.
Un rendez-vous réussi, un avenir à construire
Avec plus de 150 participants, une énergie palpable et des échanges constructifs, les BRVM INVESTMENT DAYS version London ont rempli leur mission : créer des ponts entre la City et l’Afrique de l’Ouest, et peut-être, faire vaciller quelques stéréotypes.
Prochain arrêt ? New York, en 2026. Préparez vos portefeuilles et vos pitch decks, l’Afrique arrive.