Emission télévisée: La Table Ronde du President – Edition 2024
« La feuille de route du développement des infrastructures dans la CEDEAO »
Introduction
Selon la Banque mondiale, le déficit d’infrastructures sur le continent africain freine la croissance économique de 2 % par an et réduit la productivité de 40 %. Avec une population croissante, qui a dépassé les 400 millions d’habitants, et un besoin de modernisation, la sous-région de la CEDEAO dispose d’un immense potentiel pour le développement des infrastructures. Il existe de nombreuses opportunités d’investissement et de croissance dans des secteurs tels que les transports, les télécommunications et l’énergie. Le développement des infrastructures est crucial pour le progrès socio-économique et joue un rôle important dans l’amélioration du niveau de vie dans la sous-région. La transition d’une « CEDEAO des États » à une « CEDEAO des Peuples » dépend fortement du développement d’infrastructures solides pour favoriser la croissance économique, faciliter la libre circulation des biens et des personnes et renforcer l’intégration économique. Cependant, la sous-région de la CEDEAO a souffert d’une infrastructure sous-développée, entravant le commerce intrarégional et limitant la croissance économique.
Importance du développement des infrastructures
Les infrastructures, qui englobent les réseaux d’électricité, de télécommunications et de transport, agissent comme un catalyseur de la croissance économique. Par exemple, des études indiquent que chaque augmentation de 1 % de la fourniture d’électricité peut entraîner une hausse de 2 % à 4 % du produit intérieur brut, ce qui démontre l’effet multiplicateur significatif du développement des infrastructures. L’amélioration des infrastructures, telles que des routes bien entretenues, contribue à atténuer les pertes post-récolte et à renforcer la productivité économique globale.
Les infrastructures en Afrique de l’Ouest sont variées, avec un mélange de systèmes modernes et traditionnels. La région dispose d’un vaste réseau de routes, de chemins de fer, de ports et d’aéroports qui la relient au reste du monde, bien que nombre de ces structures soient obsolètes et nécessitent une modernisation. Alors que l’Afrique de l’Ouest connaît une croissance économique constante, le besoin d’infrastructures de soutien devient de plus en plus évident pour un progrès socio-économique continu.
Les défis du développement des infrastructures
Malgré son rôle essentiel dans la croissance économique et l’amélioration du niveau de vie, la sous-région de la CEDEAO est confrontée à d’importants déficits en matière d’infrastructures. Il existe actuellement des déficits importants dans des secteurs tels que le transport, l’électricité, l’eau et les soins de santé, à la fois dans les pays et dans la région. Par exemple, de nombreux pays sont confrontés à une couverture électrique inadéquate, seuls le Ghana et la Côte d’Ivoire dépassant les 75 % de couverture. Les réseaux routiers sont souvent en mauvais état, ce qui nuit à l’efficacité des transports et entrave le commerce intrarégional, qui reste inférieur à 12 %.
L’infrastructure ferroviaire reste sous-développée, malgré son potentiel pour alléger la pression sur les réseaux routiers. Si l’infrastructure des télécommunications a progressé, il reste des défis à relever pour améliorer la qualité du réseau et la pénétration de l’internet. Il existe également des déficits importants en matière d’investissement dans les infrastructures au sein de la sous-région. Par exemple, le Nigeria a un déficit d’investissement dans les infrastructures de 221 milliards USD, ce qui équivaut à 51,2 % du PIB du pays, tandis que le déficit d’investissement dans les infrastructures en Côte d’Ivoire est de 14 milliards USD, ce qui équivaut à 22,8 % de son PIB.
Malgré ces défis, il existe de nombreuses opportunités d’investissement et de croissance dans le secteur des infrastructures en Afrique de l’Ouest. Une collaboration efficace et un financement innovant sont essentiels pour combler le déficit d’infrastructures dans la sous-région de la CEDEAO.
Thématique
La thématique de l’édition 2024 de la table ronde de haut niveau est « La Feuille de route pour le développement des infrastructures dans la CEDEAO », qui entend explorer les efforts de collaboration pour relever les défis d’infrastructure dans la sous-région de la CEDEAO et envisager des solutions concrètes qui propulseront la région vers un avenir plus prospère.
Date et lieu
Le programme se tiendra le 5 Novembre 2024 dans les studios de Metro TV à Accra-Ghana et rediffusée en live sur DSTV Chaine 277, les plateformes digitales de la BIDC et de Metro TV.
Format
La table ronde se déroulera dans un studio de télévision entièrement équipé pour un événement télévisé qui sera diffusé en direct sur une chaîne de télévision et les plateformes digitales de la BIDC et Metro TV. Les échanges se tiendront sous forme d’une table ronde basée sur des discussions entre le Président de la BIDC et d’autres experts du secteur du financement du développement et du secteur privé. Les intervenants apporteront un éclairage (données clés, informations et perspectives) sur les défis en matière d’infrastructures et les opportunités de croissance économique. Le modérateur, un journaliste expérimenté, posera aux panélistes une série de questions sur le sujet.
Programme
- Modernisation des systèmes d’infrastructure : identifier et explorer les efforts innovants et collectifs pour moderniser les systèmes d’infrastructure, couvrant l’énergie, les transports et les télécommunications.
- Faciliter le commerce et la circulation des personnes : comment développer le secteur des infrastructures et construire une base durable dans la CEDEAO pour l’établissement réussi de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
- Mettre en commun les ressources pour le développement d’infrastructures durables : identifier et explorer des stratégies et des modèles de financement innovants pour mobiliser des fonds pour le développement des infrastructures.
Questions potentielles
Modernisation des systèmes d’infrastructure
- Comment votre institution/entreprise répond-elle efficacement au déficit d’infrastructure et aux besoins de modernisation des systèmes physiques du secteur dans les pays de la CEDEAO ?
- Quels sont les défis et les opportunités pour le développement de l’infrastructure dans la CEDEAO ?
Faciliter le commerce et la circulation des personnes
- Le déficit d’infrastructures est un obstacle à la conduite des affaires, à la mobilisation des capitaux, des personnes et des biens sur le continent en raison des procédures fastidieuses associées aux processus administratifs, des coûts élevés et du temps. Comment pouvons-nous aider les gouvernements de la CEDEAO à combler le déficit d’infrastructures afin qu’il puisse être le catalyseur de l’AfCFTA ?
Mettre en commun les ressources pour le développement d’infrastructures durables
- Le secteur privé est une source de plus en plus importante de financement des infrastructures pour la CEDEAO, mais il ne contribue actuellement qu’à 5 % du financement des infrastructures dans la région. Comment pouvons-nous encourager l’investissement de capitaux privés dans des projets d’infrastructure clés ?
- Comment pouvons-nous tirer parti des partenariats public-privé (PPP) pour combler les lacunes en matière d’infrastructures et réaliser des projets de développement durable ?
Organisateur
HISTORIQUE
La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) est l’institution financière de développement des quinze (15) États membres de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.
La Banque est issue de la transformation, en 1999, de l’ex-Fonds de Coopération, de Compensation et de Développement de la CEDEAO en un groupe bancaire dénommé Groupe de la BIDC.
[Le Fonds avait lui-même été créé en 1975, en même temps que le Secrétariat Exécutif de la CEDEAO (aujourd’hui Commission de la CEDEAO) et est devenu opérationnel en 1979].
La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) avait démarré ses activités en 1999 sous la forme d’une société holding avec deux filiales spécialisées :
- Le Fonds régional de développement de la CEDEAO (FRDC) dédié au financement du secteur public ; et
- La Banque régionale d’investissement de la CEDEAO (BRIC) dédiée au financement du secteur privé.
En 2006, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO a décidé de réorganiser le Groupe de la BIDC en une entité unifiée dotée de deux guichets, l’un chargé de la promotion du secteur privé et l’autre du développement du secteur public afin d’étendre les services de la Banque à un plus large éventail d’acteurs impliqués dans des activités et programmes de développement économique durable tant au niveau national que régional.
La Banque fonctionne sous cette nouvelle forme depuis janvier 2007. Le siège de la Banque est à Lomé au Togo.
VISION
La vision de la BIDC est d’être la première banque régionale de développement et d’investissement en Afrique de l’Ouest, moteur de création de richesse, de croissance économique et d’industrialisation pour le bien-être des populations de la région.
MISSION ET OBJECTIFS
La BIDC promeut une sous-région qui est intégrée, inclusive, durable et résiliente à travers le financement de projets et de programmes de développement nationaux et régionaux.
Conformément à ses statuts, l’objectif de la Banque est de :
- Contribuer à la réalisation des objectifs de la Communauté, en accompagnant les projets de création d’infrastructures d’intégration régionale, et tous autres projets de développement dans les secteurs public et privé ; et
- Aider au développement de la Communauté par le financement de programmes spéciaux.
VALEURS FONDAMENTALES
Les valeurs fondamentales de la BIDC sont: Intégrité, Professionnalisme et Excellence.
OBJET SOCIAL
La BIDC a pour objet:
- D’accorder des prêts et garanties pour le financement de projets et programmes d’investissement relatifs au développement économique et social des États membres ;
- De mobiliser à l’intérieur et hors de la Communauté des ressources destinées au financement de ses projets et programmes d’investissement ;
- De fournir l’assistance technique qui peut être nécessaire au sein de la Communauté pour l’étude, la préparation, le financement et l’exécution de projets et programmes de développement ;
- De recevoir et de gérer la part de ressource du prélèvement communautaire destinées au financement des actions de développement de la Communauté ;
- De gérer tous fonds spéciaux de la Communauté relatifs à son objet ;
- De mener toute activité commerciale, industrielle ou agricole dans la mesure où celle-ci serait accessoire à l’objet social.
Dans le cadre de son objet social, la Banque coopère avec les organismes nationaux et sous régionaux de développement opérant dans la Communauté. Aux mêmes fins, elle coopère avec d’autres organisations internationales ayant un but analogue et avec d’autres institutions s’intéressant au développement de la Communauté.
