Air Algérie a perdu ce jeudi le contact au-dessus du Mali avec un de ses appareils transportant au moins 119 passagers et assurant la liaison entre Ouagadougou et Alger, 50 minutes après son décollage de la capitale du Burkina Faso. « L’avion a disparu à Gao, à 500 km de la frontière algérienne. Nous avons des victimes de plusieurs nationalités », a déclaré le Premier ministre Abdelmalek Sellal cité par la radio.
L’appareil un McDonnell 83, affrété auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair, transportait, selon Air Algérie, 119 passagers de plusieurs nationalités, dont 7 membres de l’équipage. Un représentant d’Air Algérie a affirmé que cinquante Français se trouvaient dans l’appareil. Une cellule de crise a d’ailleurs été ouverte aux aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et Marseille. Deux Mirage 2000 de l’armée française sont à la recherche de l’appareil d’Air Algérie disparu jeudi dans le nord du Mali avec au moins 119 personnes à bord, a indiqué à Paris l’état-major des armées.
Les deux Mirage 2000, basés à N’Djamena, ont une mission de recherche entre le dernier point où l’avion a été localisé et « sa trajectoire probable », a précisé le porte-parole de l’état-major.
A Madrid le syndicat des pilotes de ligne Sepla a fait état de six membres d’équipage qui sont tous espagnols et Swift Air parle de son côté de 120 passagers. Parmi les passagers, se trouvaient deux pilotes d’Air Algérie, ont assuré des proches de l’un d’entre eux, à l’AFP.
Le contact entre les services de navigation et l’équipage a été perdu alors que l’appareil survolait le nord du Mali, près de la frontière algérienne, a précisé à l’AFP une source au sein d’Air Algérie, sous le couvert de l’anonymat. « L’avion n’était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l’équipage de se dérouter à cause d’une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako », a-t-elle ajouté. « Le signal a été perdu après le changement de cap », a-t-elle insisté.
Agences